Jeanne Jugan
Mgr Francis Trochu
La bienheureuse Jeanne Jugan (1792-1879), fondatrice de la congrégation des Petites Soeurs des Pauvres, a été canonisée le 11 octobre 2009 par Benoît XVI
Extraordinaire destin que celui de Jeanne Jugan (1792-1879), née près de Cancale en pleine tourmente révolutionnaire et honteusement déchue de sa charge de fondatrice. Dès son plus jeune âge, sa vocation la porte à servir le Christ à travers les pauvres car pour elle, la misère engendre le vice. Membre du Tiers-Ordre de saint Jean Eudes, elle investit tout un héritage pour venir en aide et loger les vieillards. C’est le début de la congrégation hospitalière des « Servantes des pauvres », puis des « Petites Sœurs des pauvres » qui allait se développer dans le monde entier…
La bienheureuse Jeanne Jugan
a été canonisée le 11 octobre 2009
par Benoît XVI
L’auteur
Historien scrupuleux doublé d’un merveilleux conteur, Francis Trochu (1877-1967) est connu dans le monde entier pour sa vie du saint curé d’Ars. Homme de l’Ouest, sa proximité de coeur et d’esprit avec la fondatrice de la congrégation des Petites soeurs des pauvres apparaît ici en pleine lumière de prêtre humble et sage.
Avant-propos de Gérard Bedel,préface du cardinal Clément Roques.
Dans la presse
Politique magazine, n°79, novembre 2009
Jeanne Jugan, l’éminente dignité des pauvres
Il n’aura fallu rien moins qu’un pape polonais et un pape allemand pour porter sur les autels cette petite bretonne de Cancale du XIXe siècle, pourtant si peu impressionnante qu’un ecclésiastique peu scrupuleux et bien en cour a pu sans peine l’écarter de l’œuvre qu’elle avait elle-même fondée. On pourrait ainsi résumer l’étonnant destin de Jeanne Jugan. Ce serait historiquement exact. Ce serait aussi risquer de passer à côté du bouleversant témoignage de Jeanne. Ce que Jean-Paul II en la béatifiant, Benoît XVI en la canonisant le 11 octobre dernier, ont voulu affirmer au monde, croyant ou incroyant, c’est que le véritable service des pauvres ne se nourrit que de la charité. Les organisations humanitaires, au plus sincère de leurs engagements, ne peuvent durablement échapper à cette vérité de fond. Il en va de même pour les nations, dont le premier devoir est la justice envers les pauvres. Jeanne Jugan portait en elle-même toute la réponse : seul son coeur la conduisait, à l’image de celui de son seul maître. Il faut avoir lu la petite monographie que lui a consacrée Mgr Trochu, dont le récit de la vie du Curé d’Ars a assis la notoriété, et être reconnaissant à Gérard Bedel d’en avoir suscité la réédition. On y voit comment, à travers une histoire très humaine, trop humaine, avec ses moments lumineux et sa très douloureuse part d’ombre, une oeuvre exceptionnelle s’établit et une sainteté s’épanouit.
Cette œuvre, on la connaît, les plus pauvres surtout la connaissent, ce sont les Petites Sœurs des Pauvres. C’est à Saint-Servan, aujourd’hui un quartier de Saint-Malo, que tout a commencé, dans un grenier que Jeanne appelait la « mansarde ». Elle s’y était installée avec une amie. Un jour, au début de l’hiver 1839, elle y accueillit « une vieille aveugle, à moitié paralysée, toute seule par ces premiers grands froids. » Une autre arriva quelque temps plus tard. Révolution industrielle rimait alors avec extension du paupérisme. À Saint-Servan, elle rima aussi avec explosion de la charité. Une explosion que le monde n’avait pas fini d’entendre.
Ch.T.
Fiche technique
- Couverture
- souple
- Date de parution
- août 2009
- Dimensions
- 13.5 x 20.5 cm
- Pages
- 294