L'Évangile inconnu
Philippe Laguérie
« L’abbé Philippe Laguérie, comment le décrire ? Ce qui me frappe c’est sa gaieté, sa bonne humeur, son enthousiasme, sa joie de vivre. Vif, combatif, vivant à cent à l’heure, à l’aise partout et notamment sur les plateaux de télévision, on voit bien qu’une passion l’habite, il ne peut rencontrer quelqu’un sans lui parler de Jésus. Si la parole de l’abbé est vive, sa plume est alerte, et voici qu’il nous propose L’Évangile inconnu. Il s’agit simplement avec sa fougue et son vocabulaire très direct de commenter l’évangile, parce que sans cette connaissance nous ne pouvons nous dire chrétiens. Il s’agit donc de dire d’une façon simple des choses savantes et importantes. Le commentaire ici est attirant, souvent pittoresque, mais respectant bien sûr à la lettre ce qu’est la parole de Dieu. » François Foucart (préface)
Prêtre, Philippe Laguérie est né à Sceaux en 1952. Ordonné en 1979, il est le supérieur de l’Institut du Bon Pasteur fondé en 2006 avec le soutien du pape Benoît XVI, société de droit pontifical dont la particularité est l’usage des livres liturgiques de 1962.
Dans la presse
La Nef, n° 235, mars 2012
L’abbé Philippe Laguérie, bouillant supérieur de l’Institut du Bon Pasteur, évoque pour nous son livre sur l’Évangile.
La Nef – Pourquoi publier un livre de commentaires sur les Évangiles, et I’intituler L’Évangile inconnu ?
Abbé Philippe Laguérie – L’idée de ce livre m’est venue parce que j’ai constaté que les fidèles sont ignorants d’une multitude de passages de l’Évangile, en dehors de ceux qui sont lus le dimanche à la Messe – petites paraboles, anecdotes, brèves remarques du Seigneur… À ce point que nombre d’entre eux croient citations de l’Évangile des vers de La Fontaine et vice-versa ! Or il m’a toujours semblé que la moindre circonstance de la vie terrestre du Verbe fait chair ne pouvait laisser indifférents ceux qui font profession de l’avoir pour Maître et de vivre de sa vie.
Quelles sont les bonnes clefs pour entrer dans les Évangiles ? Que pensez-vous de l’exégèse historico-critique ?
C’est la deuxième raison de ce livre: amener à une relecture « existentielle » des quatre petits livres qui fondent notre espérance. Il faut reprendre chaque ligne pour faire vivre l’esprit par la lettre. Remettre chaque récit en situation (les lieux, les coutumes…) ; l’Évangile prend alors un relief insoupçonné et une saveur incomparable. Le grand reproche que l’on peut faire à la méthode historico-critique, c’est qu’elle dissèque et dessèche tout sur son passage, au point de rendre le texte incompréhensible.
Il y a certes une cohérence historique à chercher, mais la compréhension du texte sacré ne peut se faire que dans la foi. C’est ce qu’a rappelé le pape dans l’introduction de son deuxième tome sur Jésus de Nazareth. Jean-Christian Petitfils vient aussi de donner l’illustration de ce qu’un historien véritable peut tirer d’une lecture intelligente – qui « lit dedans » – des Évangiles. Comprendre l’Évangile est une chose, saisir le Christ en est une autre.
Comment la lecture des Évangiles nourrit-elle, concrètement, la vie chrétienne ?
La seule morale donnée par le Christ est de lui ressembler, comme il l’exprime dans le Sermon sur la montagne ! Saint Paul le dit de façon théologique : « Ceux que [le Père] a connus d’avance, il les a prédestinés à devenir conformes à l’image de son Fils. » Dès lors, imiter ce modèle est le tout de la vie chrétienne et le connaître est la condition de base. Combien de chrétiens, fiers d’eux-mêmes, sont incapables de pardonner une injure du fond du cœur, incapables de s’abstenir de juger, de rendre le bien pour le mal, de supporter les épreuves, de respecter I’autorité défaillante, etc. Toutes choses que seul l’exemple du Maître et la lecture assidue des Évangiles rendent possibles.
Propos recueillis par Florence Eibl
Fiche technique
- Couverture
- souple
- Date de parution
- novembre 2011
- Dimensions
- 13.5 x 20.5 cm
- Pages
- 184