Une histoire du mal
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Une histoire du mal

Abbé Guillaume de Tanoüarn

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Tenter de faire une histoire du mal, c’est chercher à savoir d’où provient son étrange puissance. Qu’est-ce que l’homme a fait pour mériter la lente auto-destruction de toutes ses valeurs ?

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   Tenter de faire une histoire du mal, c’est chercher à savoir d’où provient son étrange puissance. Qu’est-ce que l’homme a fait pour mériter la lente auto-destruction de toutes ses valeurs ? Le Livre de la Genèse, qui est le Premier Livre de la Bible, aborde, au cours des onze premiers chapitres, cette histoire du mal, sous ses différents aspects. Pourquoi le mal est-il plus facile que le bien ? Pourquoi la mésentente séculaire entre les deux sexes ? Pourquoi la violence ? Pourquoi le déluge et les apocalypses à répétition au cours de l’histoire ? Pourquoi ces différences entre les cultures, génératrices de conflits ? L’humanité peut-elle s’autodétruire ? Les hommes ont leurs petites réponses toutes prêtes à ces questions. Chaque culture humaine offre ses solutions au drame de la Puissance du mal. Mais, nous dit le Livre de Job, la réponse de Dieu est différente.
   À chaque époque, le Dragon semble avoir de beaux jours devant lui. À chaque époque, le mal paraît l’emporter. Et pourtant, comme le dit le poète allemand Hölderlin, « lorsque croît le péril croît aussi ce qui sauve ». C’est sous le signe de la Femme que le Livre de la Genèse et le Livre de l’Apocalypse envisagent l’avenir d’un monde délivré.

Docteur en philosophie, Guillaume de Tanoüarn est prêtre, spécialiste de philosophie médiévale. Il dirige la revue Respublica christiana ainsi que le Centre culturel Saint-Paul à Paris. Il a déjà publié Jonas ou le désir absent (Via Romana, 2009) et Parier avec Pascal (Le Cerf, 2012).

Autres ouvrages du même auteur : cliquer ici.

Dans la presse

Valeurs actuelles, 1er mai 2014

   L'auteur, qui est prêtre, sait allier une vaste et précise érudition (qu'il fait dialoguer avec la philosophie, voire la psychanalyse) à un ton souvent familier pour intéresser ses lecteurs aux plus hautes questions que la théologie étrangement timide de ces dernières décennies élude le plus souvent, questions qui cependant sont en dernière instance les seules qui nous importent : le mal et l'histoire comme histoire du déploiement du mal, le péché originel, l'enfer… Questions qui renvoient à la nature et à la vocation divine de l'homme.
   Une réflexion intrépide et roborative.
Philippe Barthelet

Reconquête, n°308, mai 2014

   Non, ça n'est pas une histoire de l'humanité dans toutes ses turpitudes, ni de la nature dans toutes ses méchancetés ! Le projet en serait dément !
   Celui de l'abbé Guillaume de Tanoüarn, superbement mené, porte sur l'histoire de la genèse du mal, sur son essence, plus que sur son existence au long des millénaires. Et ce, en raison d'une idée, ou plutôt d'une vérité centrale que l'on peut exprimer ainsi sans trahir Tanoüarn : si le mal est dans ce monde, son origine n'est pas de ce monde.
   Cette vérité, il l'assène dans l'intitulé même de son prologue : « le mal est surnaturel », qu'explicitent notamment ces lignes dans les premières pages : « Le mal véritable possède quelque chose de surnaturel. Il met en cause Dieu lui-même avec une violence redoutable. Les philosophes disent que le mal est une absence. Ils ont tort de s'en tenir à cette phénoménologie transcendantale. Concrètement, le mal est une puissance contre laquelle souvent il semble qu'il n'y ait rien à faire. »
On le perçoit très vite, c'est à une sorte de pénétration du pourquoi du mal que va s'efforcer Tanoüarn, solidement, « les deux pieds dans la Genèse », selon le titre de la première partie du livre. Sa réponse à la question du mal est radicale, au sens étymologique, en tant qu'elle vise la racine même du phénomène, qui est surnaturelle, et aussi parce qu'elle en surprendra peut-être certains qu'une théologie apeurée veut éloigner de toute réflexion sur la finalité du mal dans la volonté de Dieu.
[...]
   C'est que l'élaboration intellectuelle non orgueilleuse exige, autant que faire se peut, le bel exercice des pensées comparées. Tanoüarn en est un remarquable rassembleur.
   Il nous faut aller à sa conclusion : « Le but de celui qui essaie d'éviter la spirale autodestructrice du péché, c'est d'entrer dans ce champ de l'autre qui s'appelle l'amour, l'amour comme absolu, l'amour capable de nous décentrer de nous-mêmes, l'amour divin. Un amour dont la matière oblative est le Moi dans tous ses états. Un amour qui intègre le sacrifice : “Parce que tu étais agréable au Seigneur, il était nécessaire que la tentation t'éprouve” ». (Tobie 12,13)
   Oui, vraiment l'histoire du mal est d'abord surnaturelle.
Bernard Antony

Lecture et tradition, NS, n°37, mai 2014

   L'abbé de Tanoüarn nous entraîne dans une réflexion sur le mal. La connaissance n'est pas mauvaise en soi ; ce qui est folie, c'est la raison humaine qui devient libertaire. Platon, Descartes (p. 64-65), Maurras (p. 68), Pélage (p. 72-73), Bossuet, sont tour à tour sollicités dans des questionnements parfois audacieux mais jamais téméraires.
   Puis, à partir du chapitre XIV, l'auteur propose une initiation à la théologie en suivant saint Thomas. Mais l'abbé de Tanoüarn va même jusqu'à faire frémir son lecteur puisque, dans la même page 214, il n'hésite pas à parler, à côté de Pierre Lombard et du Docteur angélique, du Catéchisme de l'Église catholique de 1992 et d'une étude de Mgr Guérard des Lauriers !
« Nous avons essayé de montrer que le rationalisme, la réduction de toute intelligence à la raison raisonnante, est la source cachée du péché originel, quelque chose comme l'arbre de la connaissance du bien et du mal. Hélas notre modernité semble retrouver cette ambition satanique : prouver le mal, démontrer le bien, et, dans tous les cas, calculer l'intérêt de chaque individu. »
Quelle est, pour conclure, l'espérance de l'homme pécheur ? « Après l'histoire, il ne reste que l'enfer pour celui qui s'est pris pour Dieu et qui n’en a pas fini avec les désillusions. L’enfer ou bien…
Celui qui est capable d’articuler cet « ou bien… » avec foi, celui qui est capable d’attendre Dieu malgré les déceptions de la vie, celui qui est capable de crier « Souviens-toi de moi dans ton Royaume », comme Dismas, le bon larron, celui-là Dieu ne peut trahir son attente. »
François Delbe

Una voce, n°299, novembre-décembre 2014

   L’abbé de Tanoüarn qui, à Paris, dirige le Centre-Saint-Paul et appartient à la Communauté du Bon Pasteur, s'est lancé dans une histoire qui a commencé avec le premier homme et se terminera sans doute avec le dernier. Des siècles et des siècles…
   La première halte, au début de ce per omnia saecula saeculorum sera, c'est évident, le Paradis terrestre où nos premiers parents ont fait la désastreuse expérience du mal, et, auparavant, au ciel même où les mauvais anges s'étaient déjà rangés dans leur camp de ténèbres.
   Dès les deux paragraphes liminaires, l'auteur pose la question : « La vraie question consiste à renverser le problème : pourquoi Dieu a-t-il mis cette épreuve de l'arbre de la connaissance du bien et du mal sur le chemin de l'homme ? Pourquoi Dieu a-t-il permis la Chute ? Qu'est-ce que Dieu veut faire du mal ? Et la seule réponse : du bien. »
   Tout semble dit dans et par ce dernier mot. Il faut, du mal, tirer le bien… Dès le prologue de cet ouvrage, l'abbé de Tanoüarn donne un message d'espérance : « Le surnaturel, cette première « échappée belle » dans laquelle le Christ nous entraîne, constitue la première réponse chrétienne au problème du mal, dans toutes ses dimensions ». Et, « si Dieu nous a faits, des entrailles de sa miséricorde, » comme dit Bossuet, a cela signifie que nous nous ignorons nous-mêmes, lorsque nous ne saisissons pas que nous sommes faits pour Lui. »
   Ce mal permis par Dieu est surnaturel. Il se présente comme un dessein surnaturel qui, mystérieuse médiation, assure la victoire absolue du Bien dans le même élan d'intelligence et d'amour. Dans ce livre foisonnant, les titres des chapitres sont de beaux sujets de méditation, d'invitations à apprendre, à connaître mieux le Créateur, ses desseins, les mystères de l'Incarnation et de la Rédemption, bref la grande histoire d'amour de Dieu pour l'homme qui est sauvé par le Christ : « Adam, l'homme sorti de Dieu », où je relève cette interrogation : « L'homme pourrait-il nommer Dieu son Seigneur s'il n'avait aucune communauté avec lui ? » ; « Ève, nouvelle chance », où l’on peut lire : « Au fond la faute d'Adam est un manque de foi, une sorte d'inertie, due sans doute à un splendide égoïsme engendrant l'isolement et même l'isolationnisme » ; « Science et péché », où Ibn apprend ou réapprend que le bien de l'homme est la connaissance de Dieu ; « Caïn et sa violence convertie… », « Job, son fumier, son espérance », « Le mal que dénoncent les prophètes : l'illusion politique », « Le mystère de la femme », « Le signe de la femme », « Les beaux jours du Dragon, pour une histoire du présent »… Faut-il développer ? Il suffit d'ouvrir les yeux.
   Riche d'enseignements, Une Histoire du mal consacre la dernière partie au péché originel, propose une méditation sur la concupiscence, à la lumière de saint Augustin et de saint Thomas d'Aquin. Et l'ouvrage aboutit à la conclusion que « l'Enfer, c'est quand le mal n'a plus d'histoire… L'enfer est le lieu de l'impossible, le lieu du désir inassouvi, de Dieu ressenti et refusé, c'est-à-dire du refus de l'Amour. L'abbé de Tanouarn termine ce beau livre, dont nous n'avons pu ici que donner une idée, par un appendice philosophique : « Pourquoi peut-on dire : le mal c'est toujours le péché ? » Réponse : « Parce que le mal est surnaturel, parce qu'analogiquement, l'unité du mal se découvre en face de l'unité du bien et que, I'unité du Bien se trouvant en Dieu, l’unité du mal est à construire comme en vis-à-vis, en la faisant apparaître à chaque fois comme l'impossible.. . et nécessaire refus du Bien. »
Jacques Dhaussy

Éléments, n°153, octobre-décembre 2014

   […] l’abbé de Tanoüarn parle lui aussi du bien, mais à partir d’une méditation sur le mal, dont il cherche à écrire l’« histoire ». On connaît le vieux problème de la théodicée : comment expliquer la présence du mal dans un monde censé avoir été créé par un Dieu infiniment bon et tout-puissant ? La réponse chrétienne classique est que l’homme a fait un mauvais usage de sa liberté (péché originel). Mais comme ce mauvais usage a nécessairement été prévu, et donc accepté par Dieu, le problème reste entier. Guillaume de Tanoüarn s’en empare à nouveau frais, en retournant la question : « Qu’est-ce que Dieu veut faire du mal ? », la réponse étant : « Du bien ». L’idée générale est que c’est grâce au péché que l’homme peut faire son salut, ce qui montre que le mal est « surnaturel ». L’exercice vaut au lecteur des pages habiles et stimulantes, surtout dans les chapitres consacrés à la femme. « L’enfer, c’est quand le mal n’a plus d’histoire », assure l’auteur, qui va jusqu’à écrire, suivant son cher Cajétan, que « le mal est en tout ce qui n’est pas Dieu », mais aussi qu’il n’a ni auteur ni origine car « tout être créé provient du néant ». Saint Augustin disait pour sa part que le mal n’est pas autre chose que la privation du bien.
Alain de Benoist

 

978-2-916727-99-8
38 Produits

Fiche technique

Couverture
souple
Date de parution
janvier 2014
Dimensions
13.5 x 20.5 cm
Pages
274
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