Chroniques sous Benoît XVI. Tome I, avril 2005-décembre 2009
Jean Madiran
Depuis l’élection de Benoît XVI, Jean Madiran a suivi, de très près, les événements du nouveau pontificat qu’il éclaire ici d’un regard nourri de foi, d’expérience journalistique, et d’amour pour Rome, nourricière des âmes et des civilisations.
Avec un index
La disparition du pape Jean-Paul II a porté sur le trône de Pierre le cardinal théologien allemand Joseph Ratzinger dont la gouvernance et les positions doctrinales bouleversent nos contemporains. Liberté de la messe tridentine, encycliques à contre-courant, levée d’excommunications d’évêques traditionalistes, réintégration de catholiques anglicans, redéfinition du dialogue interreligieux, Jean Madiran a suivi, de très près, les événements du nouveau pontificat qu’il éclaire ici d’un regard nourri de foi, d’expérience journalistique, et d’amour pour Rome, nourricière des âmes et des civilisations.
Son approche de cinq années d’actualités religieuses ne néglige pas pour autant celles, politiques ou sociales, de notre monde que l’Évangile a déserté. Et sa critique, parfois impitoyable, s’exerce aux dépens des promoteurs les plus enragés de la culture de mort destructrice des idéaux du christianisme occidental. C’est tout l’héritage de la Révélation chrétienne, des enseignements de l’Église, de la philosophie thomiste et des grands politiques chrétiens qui transparaît à travers ces pages dont l’écriture étincelante se double d’une vive intelligence de notre temps : celui de la réforme de Benoît XVI.
Depuis la fondation de la revue Itinéraires en 1956, Jean Madiran s’attache à défendre le magistère romain le plus traditionnel. Ses ripostes aux dérives liturgiques exégétiques et catéchétiques de l’après-concile en ont fait l’un des témoins les plus éminents et les plus lus de la vie de l’Église au XXe siècle.
Dans la presse
Le blog de Christophe Saint-Placide, 5 juin 2010
Le dernier livre de Jean Madiran vient de sortir aux éditions Via Romana. Son titre ? Chroniques sous Benoît XVI. Il s’agit d’un recueil d’articles, qui vont du 5 avril 2005 (article sur la mort de Jean-Paul II) au 1er janvier 2010. En tout 430 pages. À lire de toute urgence et sans plus attendre.
Jean Madiran est non seulement notre grand témoin, celui de l’espérance française et de l’espérance tout court, face notamment à la débâcle liturgique.C’est aussi un très fin analyste qui met très souvent le doigt, sinon toujours, sur les points essentiels et importants, touchant une question. Le Père Bruckberger a dit de lui naguère qu’il continuait Charles Péguy. Il ne faudrait pas que comme les lecteurs étonnés des Cahiers de la Quinzaine nous n’entendions pas la forte parole de Madiran. Après 1914, il était trop tard pour entendre, lire et apprendre de Péguy. Le souvenir seul et le culte des morts, l’entretien d’une mémoire, pouvaient encore donner lieu à quelque chose. Pas la voix vivante de Péguy qui a terriblement manqué à la France d’après le choc de la Première Guerre mondiale.
Dans ses Chroniques sous Benoît XVI, Jean Madiran n’évoque pas seulement les questions sur lesquelles ce blog se penche chaque jour. Chacun prendra ce qu’il veut ou refusera ce qu’il ne veut pas sur ces questions politiques, sociales et culturelles, quoique d’une certaine manière beaucoup de choses se tiennent. Mais Jean Madiran parle beaucoup de l’Église notre mère, de la crise qui la touche, du catéchisme, de la liturgie et du Motu Proprio.
L’éditeur (Via Romana) qui a fait un travail remarquable – je salue notamment l’index très pratique et… très riche – nous explique que ces chroniques sont celles « d’un laïc catholique ». Elles le sont certes, mais elles sont davantage, bien plus même. Je suis un « laïc catholique ». Madiran est davantage. Il est comme disait naguère, je crois, François Brigneau, « un père de l’Église laïc » ou un « cardinal laïc ». Ne nous en privons-pas. Sus aux libraires !
Monde et Vie, n° 829, 26 juin 2010
Le coup d’œil de Madiran
Quelle bonne idée que de proposer le best of des chroniques que Jean Madiran fait paraître plusieurs fois par semaine dans Présent. On trouve trois qualités principales chez le fondateur du quotidien Présent : une parfaite connaissance et un amour profond de l’Église catholique d’abord. Une précision qui est celle du journaliste et même, je dirais, du polémiste. Et enfin un sens politique, hérité de la méthode d’Action Française qui préfère les vérités lorsqu’elles naissent aux idées congelées et aux dogmes moisis de je ne sais quelle correctness. Les chroniqueurs religieux ne sont pas réputés attractifs. Voyez le Pernichon de Bernanos dans son roman L’imposture. Jean Madiran, avec ses Chroniques sous Benoît XVI, c’est l’anti-Pernichon. L’anticonformiste. Rien n’est prédigéré. L’auteur, aujourd’hui comme hier, nous invite au festin d’une pensée vive et forte, d’une pensée séduisante, qui saisit l’idée dans l’événement, en fournissant les clés qui permettent d’avancer à celui qui n’a pas le temps de se perdre en spéculations inutiles.
Joël Prieur
Renaissance Catholique, n°112, mai/juillet 2010
Jean Madiran occupe une place à part dans le paysage intellectuel français. Chroniqueur, essayiste, il n’a jamais oublié qu’il fut professeur de philosophie. Il ne lui a pas suffi de réagir à l’actualité ; il n’a cessé depuis un peu plus de cinquante ans de prendre appui sur les événements pour en dégager la signification profonde, mettre en évidence les symptômes de la crise de civilisation qui secoue le monde occidental, décrypter les conséquences de la révolution copernicienne qui a vu l’homme prendre la place de Dieu jusque dans le discours ecclésiastique. Mais, philosophe, il n’en a pas moins voulu rester journaliste : il ne s’est pas contenté de réfléchir sur les causes, les fins et les principes ; il s’est astreint à ausculter, jour après jour, les maux qui affectent l’Église et la société, à dénoncer les défigurations subies par la nation française, l’imposture d’une laïcité devenue totalitaire, l’imprégnation marxiste de la pensée dominante, les dangers d’une expansion musulmane qui ne trouve guère devant elle que des volontaires pour la dhimmitude. Il ne s’est pas réfugié dans une confortable tour d’ivoire il a pris plus que sa part des combats de son temps. Parce qu’il y avait péril en la demeure. Crise dans l’Église et dans la société. « Quand Syracuse est prise, dit Maurras, Archimède est égorgé, et tant pis pour le théorème ».
Les éditions Via Romana ont eu la bonne idée de rassembler en un fort volume de 430 pages ses éditoriaux et chroniques parus de la mort de Jean-Paul II, en avril 2005, au 31 décembre 2009. Le familier de Présent les retrouvera avec un bonheur intact. La lecture cursive que leur réunion permet en souligne la profondeur singulière; elle fait apparaître avec une acuité nouvelle la hauteur de vue et la cohérence d’une pensée à travers les mille et un prétextes que l’actualité lui offrait de se déployer. Les autres feront là une découverte émerveillée.
[...]
On découvre dans ce panorama du débat d’idées des cinq dernières années bien des épisodes qui nous avaient échappé. Tel concours administratif dont l’épreuve consiste à donner son opinion personnelle sur l’interdiction du mariage homosexuel, tel commentaire d’un Monsignore accrédité s’étonnant que le pape « focalise sa prédication sur Dieu ».
Virtuose de la langue française, jean Madiran n’a pas son pareil pour décortiquer la déclaration imbécile d’un éditorialiste, d’un politicien, d’un évêque. Montrer les conséquences absurdes ou délétères des slogans convenus, des déclarations à l’emporte-pièce, des paresseuses habitudes de pensée de la modernité. Il les examine avec une méticulosité jubilatoire, se jouant de sa victime avec les délices d’un chat examinant sous tous les angles la souris qu’il vient de capturer. C’est souvent savoureux, parfois cruel, toujours libérateur. Jean Madiran défie sur son propre terrain la police de la pensée avec un humour digne de Beaumarchais. Il fait plus que cela. Dans le déluge du mensonge et de la médiocrité, on a le sentiment, à le lire, d’avoir le rare privilège d’être épaulé, soutenu, par un maître qui vous aide à voir, à réfléchir, à penser. La lueur fugitive d’un phare dans la nuit.
Jean Madiran occupe une place à part dans le paysage intellectuel français non pas seulement parce qu’il est à la fois philosophe et journaliste, théologien et polémiste : fils de saint Thomas d’Aquin, d’Aristote et de Maurras autant que de Léon Daudet. Parce qu’aussi, auteur d’une quarantaine de livres qui ont analysé aussi bien L’Hérésie du XXe siècle que les contradictions de la démocratie moderne, l’agonie de la civilisation que la révolution conciliaire, il en est, officiellement ignoré. Ne cherchez pas de recension de son livre dans la grande presse où se trouvent signalés, chaque jour, chaque semaine, tant de chef d’oeuvres, renouvelant Balzac et Stendhal, nous dit-on, par l’art d’écrire, Pascal et saint Augustin par le tranchant de la pensée. Ces Chroniques sous Benoît XVI ne seront ni louées ni critiquées. Elles ne rencontreront, hors la « presse amie », que le silence. Ce silence juge l’époque. C’est la lecture la plus intelligente, la plus décisive, que l’on puisse recommander.
Michel De Jaeghere
L’entente catholique de Bretagne, n° 192, juillet-août 2010
Nous ne saurions trop recommander à nos lecteurs cet ouvrage où sont regroupés tous les articles de Jean Madiran (parus dans le quotidien Présent) du 5 avril 2007 au 1er janvier 2010, avec un bon index qui permet d’y circuler facilement. Non seulement Jean Madiran traite dans le détail l’action de l’actuel Souverain Pontife, mais c’est l’occasion pour lui de revenir sur maintes questions brûlantes.
Il s’étend longuement sur la surprenante promotion de Mgr Jean-Louis Bruguès, qui fut le calamiteux président de la Commission doctrinale de l’Épiscopat français et qui est devenu archevêque secrétaire de la Congrégation pour l’Éducation et les Séminaires. Cela pose la question de l’influence encore trop réelle que conserve à Rome le clan montinien. Il ne faut pas oublier que normalement, la nouvelle charge de Mgr Bruguès le destine à devenir cardinal. Le Saint-Père fait penser à Gulliver réduit à l’impuissance par de multiples liens. La bonne volonté du Pape est trop souvent contrecarrée par le mauvais vouloir d’une partie de son entourage. Jean Madiran souligne aussi le rôle néfaste joué par l’Épiscopat français, et il stigmatise le manque d’enthousiasme du cardinal Vingt-Trois à défendre Benoît XVI, – ce qui contraste avec le courage manifesté par l’Épiscopat italien.
Il insiste sur la nécessité urgente de restituer le petit catéchisme, qui a disparu de France. On ne pourra rien faire si les enfants ne reçoivent pas des bases solides.
La place nous manque pour passer en revue et commenter en détail les chroniques romaines passionnantes de Jean Madiran. Nous recommandons à nos lecteurs de s’y plonger sans retard. À chaque page ils trouveront des raisons de s’enrichir spirituellement et intellectuellement.
Bernard de Kerraoul
Fiche technique
- Couverture
- souple
- Date de parution
- avril 2010
- Dimensions
- 16 x 24 cm
- Pages
- 430