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La Terre Sainte et la France
Denis Chevignard
La France et la Terre Sainte ont deux mille ans d’histoire en commun. L’intérêt de ce travail est d’abord de mettre la lumière sur un vide historiographique dont l’importance est sans doute sous-évaluée à savoir les liens entre la France et la Terre Sainte pendant le premier millénaire.
Préface du patriarche Fouad Twal
Postface de Pierre Tilloy
avec un cahier photos en couleurs
« La France et la Terre Sainte ont deux mille ans d’histoire en commun.
« L’intérêt du travail de Denis Chevignard est d’abord de mettre la lumière sur un vide historiographique dont l’importance est sans doute sous-évaluée à savoir les liens entre la France et la Terre Sainte pendant le premier millénaire. L’opuscule nous fait pénétrer au cœur des racines de l’identité catholique des Gaulois, des Francs et donc des premiers Français.
« La Terre Sainte pour les chrétiens de France de cette époque est principalement celle des récits militaires, des récits de voyage ou de pèlerinage ; bien avant ceux des croisades. Tous ces textes écrits ou oraux qui nous sont parvenus depuis le centurion gaulois au pied du Golgotha, jusqu’à la pèlerine Egérie (4e siècle) en passant par les écrits de l’Anonyme de Bordeaux (4e siècle) visent à rendre témoignage de cette géographie sacrée et à mettre les pas du croyant dans les pas de Jésus. […]
« Les maux actuels de la France me font penser au paralytique de l’Évangile avant qu’il demande à Jésus « Fils de David, aie pitié de moi ! » ou à l’enfant prodigue qui dilapide ses biens dans la débauche juste avant de penser à son Père… et je pourrais dire aussi à sa mère. Je vous en prie : que la fille aînée de l’Église n’oublie pas sa mère. Ce titre ne doit pas rendre orgueilleux… il doit permettre de servir. »
Extrait de la préface du patriarche Fouad Twal.
Enfant de la Bourgogne, Denis Chevignard a vécu pendant deux ans et demi en Terre Sainte, parcourant Israël, les territoires palestiniens, le corpus separatum, la Syrie et le Liban, au contact direct de ses habitants. Il s’est profondément épris de cette Terre, reprenant à son égard ce que Fiodor Tioutchev exprimait envers sa patrie : « On ne peut pas comprendre la Russie avec la raison, / On ne peut pas la mesurer, / Elle a un caractère particulier. / Il faut en avoir la foi. »
C’est pour remettre les liens entre la Terre Sainte et la France dans leur perspective bimillénaire qu’il a rédigé cet ouvrage.
Dans la presse
L’Église dans le monde, n° 161, décembre 2012
Plusieurs textes ont abordé les différents aspects des relations entre la France et le berceau de la Foi chrétienne au cours du deuxième millénaire. En revanche, les échanges du premier millénaire sont généralement oubliés. C’est pour replacer l’action de la France au profit de la Terre Sainte, dans une continuité qui puise son origine au tout début du christianisme, que cette étude, préfacée par le patriarche latin de Jérusalem, a été rédigée.
La Nef, n° 244, janvier 2012
On pense habituellement que les liens entre la Terre Sainte et la France se sont noués avec les croisades. Cet opuscule, œuvre d’un militaire ayant vécu deux ans et demi sur place, s’attache à mettre en lumière des relations beaucoup plus anciennes que l’auteur fait même remonter jusqu’à l’époque du Christ, puisque la légion romaine qui occupait alors Jérusalem était formée de soldats originaires de Gaule – ce serait même un centurion gaulois (Longin) qui aurait transpercé le Christ en croix et se serait converti. Puis, il exhibe deux témoignages de pèlerins « français » du IVe siècle, ainsi que les nombreux pèlerinages de religieux francs durant le premier millénaire. Enfin, il consacre un chapitre à Charlemagne qui entretint des échanges avec les Abbassides de Bagdad (il dépêcha trois ambassades à la cour du calife Haroun al-Rachid). Tout cela dessine des contacts qui ne sont pas négligeables. Signalons la préface émouvante de Mgr Twal, persuadé que « l’apport de la France pour la Terre Sainte n’est pas fini ».
Christophe Geffroy
Una Voce, n° 288, janvier-février 2013
« Dans le passé et aujourd’hui encore, la France est protectrice des catholiques de Terre Sainte », déclare Mgr Fouad Twal, patriarche de Jérusalem dans la préface qu’il donne à l’ouvrage de Denis Chevignard La Terre Sainte et la France, préface qui se transforme en véritable appel : « Je vous en prie : que la fille aînée de l’Église n’oublie pas sa mère. Ce titre ne doit pas rendre orgueilleux… il doit permettre de servir. »
Cette brève étude historique, cependant fort riche et fondée sur une importante documentation, développe les relations, pendant le premier millénaire, de notre pays avec la terre où Jésus choisit de s’incarner pour le salut du monde. Nous avons naturellement tendance à imaginer une histoire rapprochée à partir des Croisades. Or nos liens sont beaucoup plus anciens et Denis Chevignard les rétablit ici dans une perspective bimillénaire.
L’auteur montre très bien comment des Gaulois étaient présents à Jérusalem au temps du Christ. Les frontières des pays et provinces de la région n’étaient pas celles d’aujourd’hui et « c’est de Syrie où ils tenaient garnison que la Providence allait appeler les légionnaires gaulois à être les témoins privilégiés » de notre rédemption. « Les cohortes des quatre légions présentes en Syrie-Judée prenaient successivement le service à Jérusalem, avec le titre de cohorte prétorienne ». Et c’est ainsi que certains de nos ancêtres gaulois « flagellèrent » le Sauveur, « conduisirent Jésus dans la cour du prétoire, le revêtirent de pourpre, le couronnèrent d’épines, l’accablèrent de coups et d’outrages comme roi des Juifs, lui crachant au visage (Mc. 15, 15-19 ; Mt. 27, 27-30) » ; […] « ce furent eux qui le clouèrent sur la croix exécutant ainsi, à leur insu, toutes les prophéties. Ce fut l’un d’eux qui lui ouvrit le côté ». Et la tradition rapporte « que le centurion du Calvaire était originaire d’Autun… » « N’était-il pas juste, poursuit Denis Chevignard, que la France, qui fut la Gaule soit la dépositaire de la Sainte Couronne et d’une sainte épine ainsi que d’un clou que l’on peut vénérer solennellement à Notre-Dame de Paris le Vendredi Saint… »
Avant de nous parler des déplacements de religieux français en Terre Sainte (les évêques Arculfe, Gerbert et Oldéric et le moine Bernard) et des relations entre Charlemagne et la Terre Sainte, nous est raconté comment un anonyme de Bordeaux mit, au IVe siècle, ses pas dans ceux du Christ et comment Égérie, une « grande dame » d’origine gauloise, écrivit son journal de voyage en Terre Sainte. Une partie de ce manuscrit a été découverte, en 1884, par G.F. Gamurrini, à Arezzo, en Toscane.
Charlemagne devait en effet avoir des liens particuliers avec les califes qui présidaient aux destinées de l’antique Judée. Des avantages économiques et stratégiques n’étaient pas étrangers à ces rapprochements. Haroun al-Rachid, calife de Bagdad, offrit à l’empereur d’Occident dont il partageait l’amitié un talisman renfermant un morceau de la vraie Croix, qui est aujourd’hui conservé à Reims au Palais du Thau.
Dans sa postface, Pierre Tilloy se déclare touché par ce que l’auteur dit des Gaulois au Golgotha, mais surtout il fait allusion à ce qui est arrivé à Chartres, où des mystères païens concernant une « vierge mère » ont été sacralisés et sublimés. Deux heures de lecture d’une richesse extraordinaire et qui nous invitent à prier pour les catholiques du Proche-Orient dont certains sont aujourd’hui persécutés. Signalons enfin des pages sur papier glacé très joliment illustrées.
Jacques Dhaussy
Les 4 vérités hebdo, n° 882, vendredi 1er mars 2013
La Terre sainte est, depuis des siècles, l’un des lieux les plus stratégiques du monde. D’une part parce que la foi de milliards de croyants y est née et d’autre part que bien des conflits y sont nés. Pour nous, Français, cette terre est particulièrement chère, puisque nous y sommes liés au moins depuis Charlemagne, devenu protecteur des lieux saints ; que nous avons porté l’essentiel du poids politique et militaire des croisades ; et que la France demeure, dans la tradition diplomatique, la protectrice des chrétiens d’Orient. Ce beau petit livre est une double déclaration d’amour, à la Terre sainte et à la France.
Guillaume de Thieulloy
L’Homme nouveau, n° 1557, 4 janvier 2014
La riche histoire des relations entre la France et la Terre sainte comporte des épisodes qui restent trop ignorés. Contrairement à une idée répandue, ces relations ne remontent pas aux Croisades, elles lui sont bien antérieures, au point que l’auteur, amoureux de cette terre où il a vécu, peut affirmer qu’elles ont deux mille ans. Et il le prouve en quelques chapitres courts et très documentés qui concernent le premier millénaire. On y découvre la présence de Gaulois au Golgotha, les récits de pèlerins laïcs, religieux et d’ecclésiastiques français, parmi lesquels Gerbert d’Aurillac, le futur pape Sylvestre II, ainsi que les rapports entre Charlemagne et l’Orient. « Dans le passé et aujourd’hui encore, la France est protectrice des catholiques de Terre sainte. Toutefois, cette relation étroite entre le politique, le religieux et l’humanitaire ne doit pas faiblir et doit toujours plus se renforcer », écrit le patriarche latin de Jérusalem, Mgr Fouad Twal, dans la préface qui ouvre ce livre attachant agrémenté d’un cahier de photos d’archives. Une excellente lecture pour ranimer la flamme de cette relation privilégiée.
Annie Laurent
Fiche technique
- Couverture
- souple
- Date de parution
- novembre 2012
- Dimensions
- 13.5 x 20.5 cm
- Pages
- 75