Chroniques littéraires
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Chroniques littéraires

Georges Laffly

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Les bons critiques littéraires sont rares et les moralistes désertent la cité, cédant leur vigie aux promoteurs d’une pensée unique ou conforme aux nouveaux tabous : les rieurs singent la sédition, les penseurs, l’insurrection. Quarante ans de libres réflexions éclairent ces pages.

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   Les bons critiques littéraires sont rares et les moralistes désertent la cité, cédant leur vigie aux promoteurs d’une pensée unique ou conforme aux nouveaux tabous : les rieurs singent la sédition, les penseurs, l’insurrection.
   Quarante ans de libres réflexions éclairent ces pages que parcourent les thèmes et l’actualité littéraire d’une époque où l’on guettait le dernier Camus ou le nouveau Sagan, l’insolent Perret ou l’indolent Roger Martin du Gard, années marquées par l’exil des rapatriés, exil dont on mesure ici combien il fit de Georges Laffly l’écorché vif extra-lucide des mœurs et des écrits d’un temps où tout s’accéléra pour le meilleur et pour le pire avec l’exigence du style, du talent, du caractère.

   Collaborateur de plusieurs hebdomadaires, mensuels et quotidiens parmi lesquels Itinéraires, Présent, Le Spectacle du monde et Le Figaro littéraire, Georges Laffly (1932-2008) a enchanté plusieurs générations de lecteurs par l’alliance acérée de sa plume et de ses goûts littéraires.

   Préface de Jean Madiran.

Dans la presse

NRH, n° 60, mai-juin 2012

À l’initiative des éditions Via Romana et de Mme Micheline Laffly, voici réunies en un volume de nombreuses chroniques de Georges Laffly (Chroniques littéraires, 1932-2008) écrites dans une belle langue pour Itinéraires, Le Spectacle du Monde ou Le Figaro littéraire. Homme de vaste culture, rapatrié d’Algérie, grand lecteur de Gobineau, Jünger ou Guénon, Laffly est une victime de l’histoire qui a pris ses distances avec la colère et le ressentiment pour s’élever à la réflexion du moraliste. On goûtera entre autres ses fines comparaisons entre Drieu et Malraux, Stendhal et Hugo, éloignées de toute caricature.

L’Homme Nouveau, n° 1518, du 19 mai 2012

Touché au cœur par la perte de son pays natal en 1962, Georges Laffly (1932-2008) a exprimé sa sensibilité pendant des décennies comme un critique littéraire de grande ampleur, d’un jugement et d’un goût certains. Le terme de critique ne rend d’ailleurs pas hommage à ce qu’il fut exactement, un moraliste, un grand moraliste même, capable de poser à travers le prisme de la littérature, qu’il connaissait et qu’il aimait tant, un regard perçant sur les mœurs de ses contemporains. On retrouve évidemment toutes ces qualités dans ce recueil de « chroniques littéraires » publiées principalement (mais pas seulement) dans la revue Itinéraires de Jean Madiran. Celui-ci signe la préface qui ouvre cet ouvrage, replaçant Georges Laffly dans le grand courant contre-révolutionnaire et montrant merveilleusement que sans en avoir l’air, sans prétention aucune ou sans obscurité voulue, Georges Laffly a élevé son art aux hauteurs de la sagesse. C’est (aussi) pour cela qu’il faut le lire. Encore et encore !
Philippe Maxence

Politique magazine, juin 2012

   Poésie et vérité. Qui a connu Georges Laffly garde le souvenir d’un homme charmant. Il pouvait se donner l’air austère, surtout quand il parlait d’une époque de lâcheté et de trahison. Il n’était amer que des causes perdues. Il avait tant aimé l’Algérie française, son Algérie, son pays de Blida et tout ce qu’il aurait été possible de faire si la France avait tenu la solution politique juste. La République la rendait impossible. Cet esprit latin, de vaste culture, était le plus fin des critiques littéraires. Il écrivait dans Itinéraires : il était ami de Jean Madiran qui ouvre ce recueil  de quelques-unes des plus belles pages de son ancien collaborateur par une présentation de la pensée contre-révolutionnaire, de haute volée. Georges Laffly en était. Aussi comprenait-il Corneille, Chateaubriand, Bernanos et Maurras et Boutang. Il sait dire la grandeur des esprits. Ses réflexions sur la poésie de Maurras et sur celle de Brasillach sont un enchantement : l’analyse est d’une justesses parfaite. Et pour couronner le tout quelques poèmes très personnels nous livrent l’âme de l’ami disparu.
Hilaire de Crémiers

Livr’arbitres, n° 8, été 2012

Présence de Georges Laffly
   Ce choix de Chroniques littéraires, auxquelles viennent s’adjoindre quelques poèmes écrits entre 1950 et 1999, rappelle opportunément le souvenir de Georges Laffly. Né à Blida en 1932, disparu en 2008, il fut un écrivain de race et un homme de fidélité. Dans sa préface, Jean Madiran, qui fut son « employeur » à Itinéraires, le situe de la meilleure des manières. Ceux qui n’ont pas eu la chance de l’approcher, ni même de le lire, peuvent se faire ainsi une juste idée de sa personnalité, avant de découvrir quel critique avisé il fut.

   Trente-deux textes pour juger de son talent. Ils ont paru dans Itinéraires, principalement. Tous témoignent d’une vaste culture. D’un attachement à la langue qu’il manie en puriste. D’une parfaite probité. Et puis, comment ne pas admirer cette curiosité qui le pousse à s’intéresser à tous les sujets, fussent-ils aux antipodes de ses propres convictions ?
Sans doute cette disponibilité, à une époque où prévaut le sectarisme, est-elle ce qu’on retient d’abord. Non que Laffly fût dénué de convictions. Catholique fervent, il était, « de cœur et d’esprit, […] de la famille contre-révolutionnaire », comme le note Jean Madiran. La perte de son pays fut pour lui, comme pour bien d’autres, une blessure indélébile. Il avait lutté, notamment à La Nation française de Pierre Boutang, pour éviter le pire, et la plaie ne se referma jamais. Il en avait gardé une amertume qui transparaît dans plusieurs des chroniques où il s’efforce toutefois d’analyser sans passion ce qu’il considérait comme une défaite tragique, mais non irrémédiable. Se penchant sur le sort des victimes, pieds noirs, musulmans restés fidèles à la France, voici ce qu’il écrivait : « Les pieds-noirs ont eu leurs amis et leurs ennemis. Où en sommes-nous avec eux ? Des ennemis, autant parler brièvement. Puisque par situation, les “colonialistes” étaient odieux, toutes les armes furent bonnes contre eux, et cela continue merveilleusement. Quant à nos amis, il faut faire la vieille distinction : “Il y a nos amis qui nous aiment, nos amis qui ne se soucient pas de nous, et nos amis qui nous haïssent” » (« Ce que nous sommes devenus », Itinéraires, juin 1972). Amertume et lucidité.
   On ne saurait réduire Georges Laffly à cet aspect. Sa réflexion s’exerce sur des sujets divers, avec une vision originale et un sérieux excluant tout esprit partisan. Ainsi en va-t-il du domaine religieux où son inflexibilité doctrinale ne l’empêche pas d’aborder des thèmes tels que la Gnose ou le Catharisme – fût-ce pour déplorer le regain d’intérêt qu’ils suscitent.
   Sur le plan littéraire, il balaie les siècles, s’intéresse aussi bien à Corneille qu’à Drieu La Rochelle, à Chateaubriand qu’à Barrès, à Gustave Thibon qu’à Chesterton, Montherlant ou Jünger. Sur chacun, il ouvre des perspectives parfois inattendues.
   Lui-même cultivait la poésie, toujours dans une langue riche, véhicule approprié aux mille nuances de sa pensée et de sa sensibilité.
Jacques Aboucaya

Le spectacle du monde, n° 591, juillet-août 2012

Georges Laffly, le goût d’un maître
   Chroniqueur, essayiste, poète, collaborateur, notamment, du Spectacle du Monde, Georges Laffly (1932-2008) fut une des meilleures têtes de sa génération. [...]
   On doit à Georges Laffly une demi-douzaine de livres, dont au moins deux chefs-d’œuvre, État des lieux (2000), profonde et lucide analyse de notre société contemporaine, et Le Grand Conseil (2005), série d’hommages à quelques-uns de ses maîtres favoris (Bernanos, Paulhan, Jouhandeau, Abellio, Monnerot, Nimier, etc.). Seuls son extrême modestie et un certain goût de l’obscurité expliquent que si peu l’aient reconnu de son vivant. Mais les meilleurs esprits comme Jules Monnerot, Pierre Boutang, Robert Poulet, Jacques Perret, Michel Mohrt, André Fraigneau, ou encore Jean Madiran, qui préface, aujourd’hui ce volume posthume, le traitaient d’égal à égal, et quelques amis fidèles de sa génération le considéraient, naturellement sans le lui dire, comme un guide, voire un maître, en matière de goût et de jugement.
   À quel point ils avaient raison, c’est ce que viennent prouver ces Chroniques littéraires, [...]
[...]
   Aucune littérature, française ou étrangère, sérieuse ou légère, ne lui était inconnue, y compris la science-fiction (il faisait grand cas de Lovecraft et de Bradbury, et aussi de Barjavel, particulièrement de Ravage, qu’il tenait pour un chef-d’œuvre) et les romans policiers (il savait par cœur presque tout Arsène Lupin !). La perte de l’Algérie fut pour lui ce que fut la Révolution française pour la génération romantique. Dieu merci, ni sa curiosité intellectuelle ni sa sûreté de jugement n’eurent jamais à en souffrir. Ce nouveau livre en apporte l’éclatante démonstration. Il en appelle d’autres aussi riches, et ce n’est certes pas la matière qui manque.
Philippe d’Hugues

Valeurs actuelles, 23 août 2012

Chroniqueur à Spectacle du Monde, Georges Laffly, disparu en 2008, était un critique à l’immense talent et à la vaste culture. Trente-cinq de ses chroniques publiées dans différentes revues de 1972 à 2006 sont ici rassemblées. Littéraires ? En ce sens que l’écriture est irréprochable et qu’affleurent partout, naturellement, citations et souvenirs littéraires. Mais plusieurs de ces chroniques sont consacrées à son pays natal, l’Algérie, où il vit le jour en 1932, et à des sujets de société, comme l’on dit, aussi variés que l’islam ou la réforme de l’orthographe. Ses auteurs de coeur, d’autres encore, sont présents : Jünger, Montherlant, Bernanos, Drieu, Corneille, Chateaubriand, Larbaud, La Fontaine. Chaque phrase a sa valeur, chaque mot est pensé. Et le jugement est sûr. Pessimiste à l’énergie tenace, homme libre, lucide et animé d’une foi profonde (superbe chronique sur Gustave Thibon), Laffly était aussi poète, ce que ses amis ignoraient. Un jardin secret magnifique si l’on en juge par le choix qui nous est donné.
F.V.

La revue critique des livres et des idées, 22 octobre 2012

   Chroniqueur à la Nation française, critique littéraire à Itinéraires et au Spectacle du Monde, Georges Laffly n’a jamais mis son drapeau dans sa poche. Il revendiquait même ouvertement l’appartenance à ce vieux courant de droite, catholique, qui était pour lui une sorte de famille. Bernanos était son maître et Boutang et Perret ses vieux camarades. La perte de l’Algérie française fut son drame et sa blessure. Et ce drame et cette blessure le rapprochèrent d’autres blessés, y compris de l’autre bord. Il aimait Chateaubriand malgré Maurras et Maurras malgé Bernanos, Paulhan malgré Brasillach, et Larbaud, et Sagan, et Montherlant, et Orwell et Jünger. Voici une quarantaine de textes recueillies par son épouse et qui illustrent l’impressionnante palette sur laquelle Georges Laffly composait son oeuvre de critique et d’essayiste. On y salue Corneille, on y croise La Fontaine hilare puis au bord des larmes, Gobineau dialoguant avec Barrès, et tant d’autres, classiques ou contemporains, tous porteurs de ce double signe qui fascinait Laffly, une extrême soif de vivre et une froideur extrême lorsqu’ils parlent de la mort. Homme de la Méditerranée, Laffly savait oublier jusqu’à ses origines lorsqu’il évoquait les lettres et les idées : c’est que, pour lui, normands, bretons, picards ou algérois, hommes des marches de l’est ou du Rhône ensoleillé, les écrivains qu’ils aimaient marchaient d’un même pas et servaient une même langue et une même civilisation. L’Italie, qu’il aimait, fut la seule infidélité qu’il fit à sa passion française. L’oeuvre qu’il laisse derrière lui apparaît dans toute sa richesse. Il est temps de la faire connaître.
Eugène Charles

Le Caporal, 1er novembre 2012

   Georges Laffly, qui était un des plus fervents amis de Jacques Perret, fait encore parler de lui depuis sa disparition en 2008. Les éditions Via Romana ont réuni dans un fort volume de près de 400 pages des chroniques littéraires parues jadis dans Itinéraires, Les Écrits de Paris et Spectacle du Monde.
   Ce qui fait l’attrait de ce volume, c’est la diversité des auteurs examinés par le regard acéré et profond de Georges Laffly. Grâces soient rendues ici à Micheline Laffly d’en avoir effectué la sélection. Nous cheminons ainsi de Barrès à Drieu en passant par Thibon, Montherlant, Bernanos, Apollinaire, Jünger, La Fontaine, Brasillach, Larbaud, etc. Mais ce qui fait aussi le prix de ce livre, c’est que Georges Laffly ne faisait pas une critique de « surface ». Grâce à Itinéraires et au rythme de parution mensuel, Georges pouvait laisser libre cours à sa connaissance de l’époque et du sujet. Ce qui fait de ces articles une mine de réflexion pour tout amateur de littérature ou tout étudiant en lettres. Il y a bien de la matière à « mâcher » dans ces études qui fournissent maintes pistes de rêveries et Jean Madiran a raison de dire dans sa préface : « Ce sont les chroniques d’une vie, parce que la pensée qu’il exprime par éclairs et coups d’œil d’une grande sobriété est le fruit d’une vie intérieure ininterrompue, qui est sa vie même. » Il s’agit là d’une promenade avec un guide de lecture qui débroussaille la piste dans la grande forêt de la littérature. Comme souvent avec Georges, la nostalgie de la province d’Algérie affleure souvent. Il y a de très belles pages, très personnelles et très sensibles sur Blida, sa ville de naissance. Le volume se termine par un choix de poèmes inédits écrits de 1950 à 1999.
[Jean-Baptiste Chaumeil]

 

979-10-90029-09-5
49 Produits

Fiche technique

Couverture
souple
Date de parution
février 2012
Dimensions
13.5 x 20.5 cm
Pages
374
Nouveau