La tyrannie médiatique
Jean-Yves Le Gallou
Les médias ne sont pas un contre-pouvoir. Ils ne sont pas davantage le quatrième pouvoir. Ils sont progressivement devenus le premier pouvoir : celui qui s’exerce sur les esprits. Plus inquiétant, ils semblent même prendre le contrôle des autres pouvoirs, intellectuels, politiques et judiciaires...
Les médias ne sont pas un contre-pouvoir. Ils ne sont pas davantage le quatrième pouvoir. Ils sont progressivement devenus le premier pouvoir : celui qui s’exerce sur les esprits. Plus inquiétant, ils semblent même prendre le contrôle des autres pouvoirs, intellectuels, politiques et judiciaires.
Or journaux, radios, télévisions et même certains sites d’information en ligne ne sont ni indépendants, ni libres. Ils subissent la loi d’airain publicitaire des banques et des financiers, prisonniers des préjugés de ceux qui les font, la caste journalistique. C’est l’alliance du grand capital et de la pensée unique de salle de rédaction qui passent tout au crible de l’idéologie mondialiste : ouverture des frontières, dérégulation économique et financière, rejet des traditions, « antiracisme » et « mariage gay ». Pour rééduquer, ils conditionnent par la désinformation, la Novlangue, la censure, la diabolisation et le bobard sont leurs instruments, au mépris de l’identité, de la souveraineté, de la démocratie française et des libertés.
J.-Y. Le Gallou reconstitue l’histoire et autopsie cette tyrannie des temps modernes ; il trace aussi les voies de son renversement : par le développement de l’esprit critique, la réinformation, l’essor des médias alternatifs sur Internet, l’abolition des lois liberticides, le développement de la démocratie numérique et de la démocratie directe. Pour redonner vie à une véritable liberté d’expression, il faudra bien chasser les assassins de l’information.
Jean-Yves Le Gallou, énarque, dirige la fondation Polémia, un « think tank » qui organise chaque année la journée d’étude de la réinformation et la cérémonie des Bobards d’Or. Il a déjà publié La Préférence nationale (chez Albin Michel), Le défi gaulois, carnets de route en France réelle et Le dictionnaire de Novlangue (chez Polémia).
Du même auteur
La désinformation publicitaire
Dictionnaire de novlangue
Immigration : la catastrophe. Que faire ?
Européen d'abord
Dans la presse
Les 4 vérités hebdo, n° 881, vendredi 22 février 2013
Jean-Yves Le Gallou, président de la fondation Polemia, est sans doute l’un des meilleurs connaisseurs de la désinformation et du monopole du politiquement correct sur ce qui n’est plus le quatrième pouvoir, mais bel et bien le premier (auquel tous les autres doivent une allégeance servile). Cette situation est ce qu’il appelle, à juste titre, la « tyrannie médiatique ». Il vient d’en résumer les principaux ingrédients et symptômes dans une somme magistrale, qu’il faut absolument mettre entre toutes les mains. Il est probable que vous soyez comme moi, amis lecteurs, et vous ayez déjà lu la plupart des informations contenues dans ce livre. Mais je ne crois pas qu’il existe ailleurs une synthèse aussi complète. Or, ce sujet est, pour notre pays, un sujet de vie ou de mort. La question n’est pas seulement la sur-représentation de la gauche dans les rédactions. Le plus grave, c’est que les médias dictent la politique du pays et qu’ils n’ont que mépris pour la France et les Français. À mon sens, dans cette situation catastrophique des médias en France, trois ingrédients sont plus importants que les autres : le poids de la gauche parmi les journalistes (les sondages effectués dans les écoles de journalisme et les rédactions en 2012 le confirment encore) ; le poids de la publicité qui conduit la plupart des journalistes à censurer toute information supposée « identitaire » (c’est-à-dire supposée trop hostile à l’uniformisation mondialiste ou à l’immigration) ; et, enfin, l’ignorance arrogante des journalistes. Jean-Yves Le Gallou donne des exemples sidérants de ces problèmes : [...]
Guillaume de Thieulloy
Monde et vie, n° 873, mars 2013
Le livre de chevet pour la génération Y
Pourquoi faut-il offrir de toute urgence le dernier livre La tyrannie médiatique de Jean-Yves Le Gallou aux jeunes de notre entourage ?
Parce qu’évidemment, celle que l’on appelle la génération Y est LA cible s’il en est de cette nouvelle dictature. Génération par excellence de l’immédiateté, du zapping, et du « Je me montre donc je suis », elle est en phase parfaite avec le mode de fonctionnement médiatique et ignore même qu’il pourrait en exister un autre. À cette génération myope et émotive dans son appréhension de l’actualité, le livre de Jean-Yves Le Gallou montre comment s’écarter de l’information instantanée pour l’envisager avec distance et dans sa globalité.
Parce que dans son livre, Jean-Yves Le Gallou modélise le mode de fonctionnement de ce despotisme poli, le conceptualise et offre un vocabulaire « alternatif » permettant à la génération Y de communiquer autrement que par les incantations aux mots-magiques dont on la berce depuis l’enfance.
Parce qu’en explorant de façon extrêmement simple et factuelle quelques impostures journalistiques de ces vingt dernières années, Jean-Yves Le Gallou apprend, de façon pédagogique, à décrypter et par là même à désamorcer les instruments de la tyrannie.
Parce qu’à travers ce livre vous offrirez à vos enfants, petits-enfants, neveux, frères ou sœurs les bases d’une arme d’auto-défense rare et précieuse : le sens critique.
[Gabrielle Cluzel]
L’Hebdo Bourse Plus, n° 690, 29 mars 2013
Les médias ne sont pas un contre-pouvoir, mais le quatrième pouvoir. Partant de ce constat, Jean-Yves Le Gallou, président de la Fondation Polémia, vient de publier un livre remarquable sur l’influence croissante des médias sur notre société. Polémia est un cercle de réflexion sur Internet qui existe depuis dix ans : « C’est un peu une encyclopédie politiquement incorrecte, puisque nous avons près de 3 000 articles sur des sujets assez divers qui permettent, à chaque fois, d’avoir sur un sujet donné un texte de fond à partir d’un angle qui n’est pas l’angle dominant. Ce qui nous intéresse, c’est d’apporter une réflexion alternative par rapport à celle que l’on peut trouver dans les médias de l’oligarchie ». Son ouvrage permet de se rendre compte que l’on vit dans un univers parallèle où les médias distillent une sorte de feuilleton, de télé-réalité, qui n’est pas toujours vraie et que l’on s’éloigne de plus en plus du monde réel [...]
Ce qui est passionnant, dans l’étude de Jean-Yves Le Gallou, c’est qu’il démontre comment les médias prennent toujours une photo d’actualité sous le même angle [...] évoque de nombreux cas de désinformation...
Yannick Urrien
Lectures françaises, n° 672, avril 2013
[...] un copieux livre de 380 pages que vient de publier Jean-Yves Le Gallou, sous le titre La tyrannie médiatique, tout au long duquel il épingle et dénonce Les Assassins de l’information que sont toujours les mêmes individus, toujours les mêmes « journalistes », esclaves des media qui occupent une place de premier plan en France pour devenir le principal pouvoir, celui qui s’exerce sur les esprits : « Plus inquiétant, dit la présentation de l’ouvrage, ils ont même pris le contrôle des autres pouvoirs, intellectuels, politiques et judiciaires. Or, journaux, radios, télévisions ne sont ni indépendants ni libres. Ils subissent la loi d’airain des banques et des financiers. Ils sont tenus en laisse par la publicité. Ils sont prisonniers des préjugés de la caste journalistique (…) Pour rééduquer les citoyens, les media les conditionnent par la désinformation et la “novlangue”. Leurs instruments ? La censure, la diabolisation et le bobard, au mépris de l’identité, de la souveraineté, de la démocratie française et des libertés ».
Il ne faut pas avoir peur des mots : Le Gallou a pleinement raison, nous sommes les victimes d’un terrorisme intellectuel qui, à petit feu, anéantit toutes nos facultés de résistance. Si nous voulons préserver notre liberté de pensée, il faut nous obliger à ne plus avoir la faiblesse de tomber dans les pièges de cette imposture, ou, si nous estimons que cela nous permet de nous « tenir informés », il est vital et indispensable de nous protéger de ce poison en nous armant d’un puissant antidote.
Vous le trouverez dans ce remarquable « manuel » de Le Gallou, qui devrait figurer dans l’arsenal de tout homme libre et indépendant qui a le souci de sauvegarder son indépendance d’esprit.
Jérôme Seguin
Éléments, n° 147, avril-juin 2013
Le conformisme des médias
Les médias sont de plus en plus discrédités dans l’opinion. Les gens reprochent aux journalistes (surtout ceux de la télévision et de la presse quotidienne) de ne pas rendre compte de la réalité qu’ils ont sous les yeux et de dire tous plus ou moins la même chose. Spécialiste de la désinformation – et aussi de la « réinformation » –, Jean-Yves Le Gallou décrit le phénomène avec une précision remarquable. Mais son livre n’est pas seulement un énième plaidoyer pour la liberté d’expression. C’est avant tout un démontage méthodique de la façon dont la « tyrannie médiatique » – peut-être faudrait-il parler plutôt d’étouffoir – filtre la réalité pour désarmer l’esprit critique. La dénonciation du seul « esprit soixante-huitard », dans laquelle se complaisent les esprits paresseux, ne permet pas à notre sens de comprendre comment s’est installée une classe médiatique qui, vivant dans l’entre-soi, ne parvient plus à penser en dehors des catégories du politiquement correct (promotion de l’idéologie des droits de l’homme et du marché global, « repentance » et lutte « contre-toutes-les-discriminations »). Dépendant de la publicité, tenue en laisse par Impuissances financières (qui paie l’orchestre commande la musique !), elle distille un catéchisme d’autant plus insupportable qu’elle est allergique à toute contradiction. Pour remédier à la situation, l’auteur met tous ses espoirs dans l’information alternative qu’on trouve aujourd’hui sur Internet (un « biotope favorable à la pensée réfractaire et dissidente »). Ce n’est pas faux, même si la Toile ouvre aussi la porte à tous les délires et débouche sur le monde virtuel des « accrocs à l’écran ». Les sites de réinformation « de gauche », comme La Pensée libre ou Pièces et main-d’œuvre, auraient également pu être mentionnés, d’autant que l’ombre d’Orwell (la « novlangue ») est ici omniprésente. Un manuel dont on va pouvoir faire un usage quotidien.
Alain de Benoist
L’Homme Nouveau, n° 1541 du 27 avril 2013
Médias nocifs
Il y a aujourd’hui un problème de l’information. À force de vivre dans un monde déconnecté de la réalité – vivre avec sa télévision, c’est vivre avec le prisme déformant d’un outil –, l’Occident s’enfonce dans la nuit de la fragmentation et de l’éclatement. Ce problème n’est là que parce qu’existe la modernité. Évidemment, l’essai de Jean-Yves Le Gallou ne remonte pas à ces causes ultimes, mais il s’attache à décrypter avec mérite la situation dans laquelle nous nous trouvons, dévoilant les techniques, illustrant les lâchetés ou les compromissions, montrant le jeu subtil et efficace qui permet de conforter l’idéologie en place. Il trace aussi les voies à emprunter pour se libérer de son carcan. Voies utiles, nécessaires, à connaître et à pratiquer, mais insuffisantes si l’on ne remonte pas aux causes du drame moderne qui se résument par cette question de Ponce Pilate, maître des journalistes modernes : « Qu’est-ce que la vérité ? ».
Stéphen Vallet
La Nef, n° 248, mai 2013
Sur le sujet, ce livre est une véritable mine, un ouvrage à conserver précieusement tant il rassemble un nombre impressionnant de cas qui, depuis une bonne trentaine d’années, illustrent la véritable « tyrannie médiatique » qui nous est imposée. « Tyrannie », le mot n’est pas trop fort si l’on songe au pouvoir que les médias exercent sur les esprits ! Si vous voulez savoir comment Le Figaro-Magazine a été « aligné » par les agences publicitaires à la fin des années 70, comment Éric Zemmour a été victime… de son succès sur France 2 ou quelles sont les techniques de l’imposteur professionnel n°1 qu’est notre inénarrable BHL, lisez vite Le Gallou, vous ne vous ennuierez pas. Un dernier chapitre propose des pistes pour échapper à cette tyrannie bien réelle : commencez par éteindre la télévision, écrit notre auteur, qui insiste surtout sur l’alternative que représente internet, y compris pour la radio. Il suggère également la suppression des lois liberticides en matière de liberté d’opinion (loi Gayssot, etc.)
Tout cela est excellent et doit être connu pour mesurer à quel point les grands médias « classiques » sont soumis aux impératifs du « politiquement correct » et de l’audimat, c’est-à-dire de l’argent. « Comment l’alliance de la communication et de la publicité a-t-elle pu déboucher sur la constitution d’un si formidable instrument de propagande beaucoup plus puissant que celui de bien des régimes totalitaires ? », se demande Jean-Yves Le Gallou au début de son livre. C’est la réponse à cette question-clé qui nous laisse un peu sur notre faim, car si son essai fourmille d’exemples forts, l’aspect analytique est finalement peu développé.
Christophe Geffroy
Reconquête, n° 298, mai 2013
Entretien avec Jean-Yves Le Gallou
Jean-Yves Le Gallou est une des plus éminentes personnalités de la réinformation : ancien député européen, fondateur et président de la fondation Polémia (polemia.com), directeur des bulletins de réinformation de Radio Courtoisie, il consacre son énergie à la riposte aux bobards et manipulations journalistiques, et au démontage des rouages de la tyrannie médiatique. C’est le titre de son dernier ouvrage, paru aux éditions Via Romana : dense, structuré, vivant, émaillé d’exemples savoureux et riche de perspectives enthousiasmantes pour les chercheurs d’objectivité et de vérité, La tyrannie médiatique est un véritable manuel de « guerre de l’information asymétrique » que tout honnête homme de la droite de conviction devra avoir lu et assimilé.
— Jean-Yves Le Gallou, pour commencer, quelle est la nature de votre livre ?
— C’est une analyse du pouvoir tyrannique des médias. Je m’y suis livré, grâce en particulier à la matière abondante fournie en dix ans par les travaux de Polémia. J’y mets en lumière trois questions : qui contrôle les médias ? Comment les médias contrôlent l’opinion ? Et quels en sont les effets sur les institutions (Église, politique, justice, monde intellectuel, etc.) ? Et j’apporte une réponse : comment renverser la tyrannie médiatique.
— Tout d’abord, qui contrôle les médias ?
— Ceux qui les payent, les financiers et les annonceurs ; ceux qui les font, la caste médiatique. Ces gens défendent une idéologie qui les rassemble : l’alliance de la finance et du trotskisme de salle de rédaction se fait à travers le libéralisme-libertaire. Les bailleurs de fonds et annonceurs sont issus de [...]
— Comment cette idéologie dominante est-elle devenue ce moule omniprésent qui forme à la chaîne des journalistes conformistes ?
— Il y a eu d’abord une première période d’entrisme de l’extrême gauche dans les écoles de journalisme, au cours des années 1970-1980, et, pour d’autres, une formation professionnelle dans la presse de ce bord [...]
— Ces procédés de manipulation médiatique sont-ils toujours aussi efficaces ? Leur impact est-il toujours aussi grand, interdit-il toujours autant la réflexion critique et la réfutation ?
— Leur effet est encore bien réel mais va en diminuant, déjà parce qu’il y a une fragmentation de l’offre, par exemple avec la multiplication des chaînes : iTélé, ou BFMTV qui a eu un traitement plus « doux » que les chaînes publiques sur la Manif pour Tous. Internet surtout permet de contrer la désinformation et de faire émerger des éléments qui, sinon, resteraient tus par les grands média : ainsi, l’affaire de [...]
— Pensez-vous que la caste médiatique soit de plus en plus discréditée aux yeux du pays réel ?
— C’est en bonne voie ! Il est comique de voir dans le même temps les syndicats de journalistes se précipiter pour défendre le Syndicat de la Magistrature, après l’affaire de son « mur des cons », et les journalistes se réfugier derrière les CRS lorsqu’ils s’estiment indésirables dans les cortèges de la Manif pour Tous ! Ils sont [...].
— Vous insistez sur un point important : la réinformation ne doit pas être une propagande inversée !
— En effet, il faut rester rigoureux et garder sa crédibilité ! La démarche de la réinformation est de ramener au réel et de permettre un débat libre. À ce sujet, il est intéressant et encourageant de constater que des personnes d’horizons divers peuvent aujourd’hui converger sur des questions économiques, sociales, identitaires ; cela peut grandement contribuer à un changement de la donne, contre un pouvoir UMPS où la seule alternance depuis des décennies se fait entre cousins idéologiques.
— Les médias alternatifs peuvent-ils rendre possible l’émergence d’une nouvelle classe intellectuelle – écrivains, essayistes, polémistes – dont nous manquons tant ?
[...]
Propos recueillis par Pierre Henri
Renaissance catholique, n° 127, mai-juillet 2013
Le quatrième pouvoir est depuis longtemps devenu le premier. L’ouvrage, indispensable, de Jean-Yves Le Gallou le démontre avec brio et l’illustre par une multitude de faits.
L’auteur, qui anime par ailleurs la fondation Polémia, spécialisée dans la ré-information, allie avec un rare bonheur la richesse de la documentation avec un plan d’une grande clarté, ce qui est toujours un exercice difficile. La distinction fondamentale entre « informer » – qui signifie porter à la connaissance d’autrui des faits si possible exacts et vérifiés mais aussi replacés dans leurs contextes – et « communiquer » – qui consiste à scénariser et théâtraliser des données vraies ou fausses dans un but idéologique, politique ou commercial – pose le débat. Le pouvoir médiatique a subjugué et contrôle désormais, plus ou moins parfaitement, les pouvoirs intellectuel, politique et judiciaire. Les journaux, radios et télévisions subissent eux-mêmes la loi d’airain des banques et des puissances financières qui sont actionnaires de ces médias ou bien en assurent la survie grâce à la publicité ou à des achats de complaisance. Ainsi Air France assure-t-elle 15 % de la diffusion de Libération.
[...]
La génération qui « a fait Mai 68 » et contrôle tous les leviers de commande de notre pays vient pourtant de lâcher le contrôle de la rue et ne survit politiquement, ironie du sort, que protégée par des escadrons de gendarmes mobiles et des escouades de CRS. Elle est en train de perdre la bataille des idées, car un jour ou l’autre le réel reprend ses droits. L’ouvrage de Jean-Yves Le Gallou sera une aide précieuse pour tous ceux qui souhaitent échapper à la dictature de la pensée unique et n’ont pas oublié que seule « la Vérité vous rendra libres ».
Jean-Pierre Maugendre
Réfléchir et agir, n° 44, été 2013
Jean-Yves Le Gallou est dans notre famille politique au carrefour de toutes les initiatives intelligentes, innovantes et conquérantes. Concepteur de la théorie de la préférence nationale dans les années 80, on sait que depuis de nombreuses années, il effectue un important travail d’analyse du monde médiatique, de décryptage du traitement de l’information, et qu’il a donné le jour à une nouvelle façon de traiter l’information, tout bonnement en la plaçant dans son concept géographique, historique, politique, économique, tout en l’extrayant de sa gangue émotionnelle : la réinformation.
[...]
L’espoir
Pour l’auteur, le combat est à mener sur tous les fronts mais surtout par l’outil nouveau que constitue internet, qui échappe encore largement au Système et qui permet de remettre en cause totalement le monopole des médias en diffusant de l’information de manière horizontale, c’est-à-dire sans passer par les salles de rédaction. Le « Non » au référendum de 2005, la mobilisation contre le mariage gay en France, la réélection d’Obama donnent raison à Le Gallou : il est possible aujourd’hui par le net de faire vaciller le Pouvoir. Une donnée essentielle à prendre en compte et qui nous oblige à repenser bien des stratégies de conquête du pouvoir ou de libération d’espaces de liberté.
Cet ouvrage est donc plus qu’essentiel à lire et à intégrer. Il doit figurer sur nos tables de travail ou comme support à des ateliers de formation politique sur le sujet. Lorsque vous serez invités, plutôt que d’offrir des fleurs (vite fanées) ou des chocolats (gare à l’obésité), offrez ce livre, c’est le cadeau le plus utile du moment.
Eugène Krampon
Le Bulletin du SJPP (Syndicat des Journalistes de la Presse Périodique), n° 42, juin 2013
Qui a peur des médias ?
Qui vent comprendre les médias devrait lire Edward Bernays (Propagande), Marshall Macluhan (et son fameux « le média est le message »), et pour finir Neil Postman, Se distraire à en mourir.
Ces références en tête, je me suis approchée (avec la distance désabusée de celui qui croit avoir beaucoup lu) du livre de Jean-Yves Le Gallou, La Tyrannie médiatique. Jean-Yves Le Gallou est français, vivant, énarque et politicien, ce qui fait plusieurs éléments qui le distinguent nettement des auteurs déjà cités. Par ailleurs, ancien élu de droite, il a été confronté à un traitement médiatique singulier. Je m’approchai avec curiosité de son livre, et le lus d’une traite, un dimanche après-midi, car écrit pour le plus grand nombre. Que dit-il ?
Que les médias ne forment pas le quatrième pouvoir tant souhaité. [...] nous assistons à la formation d’une société du Moulag.
Qu’est-ce que le Moulag ? Un goulag mou à base de Novlangue, c’est-à-dire une langue dont l’absence de concept élimine la possibilité de raisonner. [...].
Jean-Yves Le Gallou nous offre des pistes de réflexion sur l’avenir des médias, que je vous laisse le soin de découvrir… Évidemment le ton est polémique, requérant une bonne dose d’humour.
Vanessa Biard
Le Spectacle du monde, n° 602, juillet-août 2013
Président de la fondation Polemia, « Observatoire des médias et de la pensée unique », Jean-Yves Le Gallou signe avec cet ouvrage un réquisitoire enlevé contre le quatrième pouvoir, devenu le premier, tout en livrant un manuel de « réinformation ». Ou comment rendre les médias – en particulier la presse – à leur vocation initiale de contre-pouvoir. La tyrannie médiatique se révèle être une oligarchie orwellienne qui avance sous le masque de la liberté et du droit à l’information. En vérité, il y a longtemps que cette liberté et l’objectivité dont elle se pare ont été mises sous le boisseau au profit d’intérêts économiques tout-puissants et d’alibis idéologiques dérisoires.
Plus qu’à des citoyens, les médias s’adressent à des consommateurs. D’où la dictature de l’instant, de l’image, de l’émotion, de la mise en scène et de la « peopolisation ». Face à cela, une seule alternative : « la guerre asymétrique de l’information », dont le champ de bataille privilégié est le Net, samizdat numérique qui permet de « réinformer » hors des logiques marchandes et idéologiques qui prévalent dans la presse mainstream.
François Bousquet
Sur Médiapart : lire.
Sur Nouvel Arbitre : lire.
Fiche technique
- Couverture
- souple
- Date de parution
- février 2013
- Dimensions
- 13.5 x 20.5 cm
- Pages
- 378