Main basse sur la langue française
Paul-André Maur
À l’heure du texto, du franglais, du brassage linguistique et de l’hégémonie anglo-saxonne, un universitaire français s’interroge sur l’éclipse de sa langue.
Préface de Paul-Marie Coûteaux
À l’heure du texto, du franglais, du brassage linguistique et de l’hégémonie anglo-saxonne, un universitaire français s’interroge sur l’éclipse de sa langue.
Abandon des règles de grammaire et d’orthographe, des passés simples, des subjonctifs, des usages typographiques ou de ponctuation, généralisation du prêt à parler « rap » ou « ordinateur », l’auteur s’inquiète d’une déchéance dont il identifie les symptômes, établit la chronologie et mesure l’inquiétante évolution.
Mais s’il dénonce les artisans de la décadence du français, il n’en néglige pas moins les paramètres sociaux. Son diagnostic est cruel et appelle à une utilisation des moyens de communication modernes pour conjurer ce qu’il considère comme une atteinte à l’intelligence.
Haut fonctionnaire à la retraite, Paul-André Maur est né à Alger. Après l’Université d’Alger (Faculté de droit et Institut d’études politiques), il a poursuivi des études de langues, d’histoire et de droit.
Du même auteur :
La langue française, chef d’oeuvre en péril
Dans la presse
Politique magazine, n° 55, septembre 2007
Un vrai petit livre qui dit en quelques mots simples, directs, les raisons de l’affaiblissement, de l’amenuisement de notre langue livrée à toutes les dégradations, bradée sur tous les marchés. Les raisons en sont politiques. Paul-Marie Coûteaux le dit excellemment dans la préface.
Hilaire de Crémiers
Défense de la langue française, n°226, 4e trimestre 2007
Voici un petit ouvrage… par les dimensions, mais dont la valeur ne se mesure pas heureusement au nombre des pages. C’est le diagnostic d’une personnalité qui a examiné avec soin et scrupule l’état de la langue française. Notre langue n’est pas en bonne santé. « La vulgarité et même la grossièreté sapent le bon goût français ; la syntaxe la plus relâchée sévit en particulier dans le domaine de la publicité. » La féminisation imbécile des noms de fonction, « l’idéologie qui préside au retour du tutoiement sans-culotte » jusque dans la liturgie, les méthodes d’enseignement qui ne produisent pas seulement des analphabètes, mais aussi des dyslexiques s’ajoutent au déclin de la famille, à la prédominance de la télévision et à une pédagogie saturée d’idéologie pour fragiliser notre langue. Auteur de ce constat, Paul-André Maur ne veut pas être complètement désespérant et rassemble quelques raisons d’espérer, quelques balises pour un chemin de résurrection. Quand le mal est dénoncé, il est plus facile d’y remédier. À ces pages lumineuses et essentielles par leur précision et par leur sévérité, mais aussi revigorantes, Paul-Marie Coûteaux donne une préface dans laquelle il affirme justement : « … la question n’est pas tant l’abandon de la langue par les Français que l’abandon d’eux-mêmes en tant qu’ils sont français. »
Jacques Dhaussy
Fiche technique
- Couverture
- souple
- Date de parution
- juillet 2007
- Dimensions
- 14 x 14 cm
- Pages
- 71