Humanae Vitae questionnée par Proust
Ingrid d'Ussel
Humanae Vitae, parue il y a cinquante ans, n’a d’autre objet que de servir épanouissement et sainteté des époux. Cette sainteté demande aux époux de vivre au quotidien comme le Christ, et dans la chasteté, vertu chrétienne de la conjugalité.
Ce livre permet de lire l’encyclique de façon originale, comme un tableau impressionniste, afin de voir apparaître le magnifique enseignement de l’Église sur l’amour humain : calquer l’amour conjugal sur l’amour du Christ pour son Église : vivre pleinement la liberté que donnent loi naturelle et Bonne Nouvelle du Christ.
L’encyclique que l’auteur fait s’exprimer en la questionnant à la manière de Proust réitère l’appel de Paul VI aux prêtres. Les pasteurs sont son porte-voix, et les époux ont besoin de cette interface sacerdotale et ecclésiale pour y accéder et l’intégrer à leur cœur dans leur cheminement conjugal. Nos prêtres entièrement donnés, avec cette radicalité de l’amour de par l’abstinence totale qu’ils vivent, sont les meilleurs ambassadeurs du don, et les époux, mutuellement responsables de la sainteté de l’autre, sont appelés ni plus ni moins à aimer, tout donner, et se donner, en actes et en vérité, sous le regard aimant et miséricordieux de Dieu.
Ingrid d’Ussel, 38 ans, mariée et mère de cinq enfants, génération Jean-Paul II assumée, a voulu, par ce livre concis et léger, faciliter l’accès de tous à cette encyclique. Le Christ n’a jamais dit qu’il était facile de « bien » aimer, mais il nous a indiqué que là se trouve la vraie joie.
Dans la presse
Présent, vendredi 19 octobre 2018, n° 9221
"N’ayons pas peur de la sexualité !", a d’emblée lancé un prélat français le premier jour du synode sur la jeunesse qui se déroule au Vatican du 3 au 28 octobre. Bien avant cela, la question a été abordée, de front, fournissant les réponses de l’Eglise, dans l’encyclique Humanæ vitæ qui, après 50 ans, n’a pas pris une ride. Mais, parmi les jeunes, qui lit encore les encycliques ? Ingrid d’Ussel a eu l’idée, en une sorte de prosopopée, de questionner Humanæ vitæ elle-même selon l’axe repris par Proust. Sa vertu préférée ? Le principal trait de son caractère ? Etc. Un petit précis très abordable pour transmettre à la jeune génération le beau message de l’Eglise sur l’amour humain. La préface de Mgr Léonard est touchante : « J’étais acquis aux thèses des théologiens favorables à la contraception, avoue-t-il, la lecture du paragraphe 28 de l’encyclique m’a touché le cœur. »
Anne Le Pape
anne-le-pape@present.fr
La Nef, n°312, Mars 2019
Le 25 juillet 1968, le pape Paul VI promulguait son encyclique sur le mariage qui commençait ainsi « Humanæ vitæ tradendæ munus gravissimum », ce qui veut dire « Le très grave devoir de transmettre la vie humaine». Dans cette lettre, le pape déclarait « intrinsèquement déshonnête » toute méthode artificielle de régulation des naissances. Cinquante ans plus tard, seules 8 % des Françaises n'utilisent aucune méthode contraceptive. Un constat accablant pour Ingrid d’Ussel, monitrice Billings avec son mari depuis des années. « À l’occasion de cet anniversaire, je me suis dit qu’il fallait remettre au goût du jour ce texte de Paul VI et le proposer aux jeunes, explique-t-elle. Mais tous les livres qui sont sortis sur le sujet semblaient comme destinés à un public averti. » Elle décide donc de se mettre au travail et d’écrire un petit ouvrage qui permettrait de rendre accessible les trésors de cette si puissante encyclique. Son idée? Présenter Humanæ vitæ sous la forme d’un questionnaire de Proust. À la question « Où aimerais-je vivre ? » par exemple, l’encyclique répond: « C’est dans la poche portefeuille des prêtres, sur leur poitrine, tout contre leur cœur, que je voudrais loger… afin qu’ils n’oublient jamais de parler de la bonne nouvelle pour la sexualité et l’amour conjugal. » Ou encore, à la question « Quel serait mon plus grand malheur?», elle répond: « L’éclatement des foyers. »
Pour Ingrid d’Ussel, ce petit livre est une sorte de « mise en bouche, un outil pour donner envie de découvrir le texte intégral du pape, ainsi que la théologie du corps ». « Paul VI a été prophétique, il a senti tôt que si on s’attaquait au lien indissoluble entre l’union des corps et la procréation, alors les conséquences seraient terribles pour la famille », ajoute-t-elle. Un positionnement qui allait, déjà à l’époque, à contre-courant de ce que la société et même de ce que certains hommes d’Église voulaient. « Tous espéraient une autorisation de la pilule mais le pape a tenu ferme et on mesure aujourd’hui combien il avait raison », insiste cette mère de famille de six enfants. Selon elle, Humanæ vitæ est un texte nécessaire car il responsabilise, notamment les jeunes. Il installe le principe qu’une union peut donner la vie et que, par conséquent, cela oblige à une forme de responsabilité.
Cet accompagnement des jeunes, Ingrid d’Ussel l’avait déjà entrepris, dans un tout autre domaine, avec un autre livre (S'il te plaît, Maman, emmène-moi me confesser, Via Romana, 2016). Cet ouvrage permet aux parents de bien préparer les enfants, même les plus petits, à la confession, grâce à des examens de conscience adaptés. Dans un même temps, elle lançait « Les petits ostensoirs», des cercles d'enfants de 4 à 14 ans qui se réunissent une fois par mois pour se confesser et prier pour la confession des autres. Petits et grands ont soif de vérité, il suffit juste de les tenir par la main et leur montrer le chemin…
Marine Tertrais
Fiche technique
- Couverture
- souple
- Date de parution
- septembre 2018
- Dimensions
- 10 x 16 cm
- Pages
- 126