Passion de la Vendée
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Passion de la Vendée

Père Jean-Paul Argouarc'h

25,00 €
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Préface du cardinal Robert Sarah
Postface de Rémi Fontaine

   Cette complainte des enfants martyrs des Lucs-sur-Boulogne, si souvent entonnée en veillée scoute, le Père Jean-Paul Argouarc’h a entrepris d’en faire, non pas une éloquente cinéscénie (Philippe de Villiers) ni un magistral plaidoyer historique (Reynald Secher), mais une vibrante rétrospective historique et religieuse pour en relancer la cause de béatification.
   Le corps mystique de la Vendée fut sanctifié par sa Passion. L’entrée de la Vendée dans les mystères douloureux fut celle du Christ commençant son long chemin de croix… Toute la Vendée fut ensanglantée, comme une sueur de sang imprégnant le bocage et le marais.
   Qui séchera les larmes de la Vendée comme Marie-Madeleine et sainte Véronique, essuyant le visage du Christ couvert de sang et de crachats ? La Vendée a offert ses enfants innocents et notamment ses bons prêtres, ce livre le rappelle en attendant que la Congrégation des Saints se penche sur la canonisation de ses martyrs.
   En revivant cette Passion de la Vendée, au style inimitable, à la fois globale et intime, nous sommes plongés au cœur d’une épopée de résurrection.

   Le Père Jean-Paul Argouarc’h est né en 1947 aux Sables-d’Olonne d’une mère vendéenne et d’un père breton, officier. Dans le sillage spirituel du Père Sevin et du Père Revet, il nous a transmis le flambeau d’un scoutisme de feu avec Riaumont, passion et résurrection (Via Romana, 2007) et Pro Patria (Via Romana, 2014, prix Renaissance 2018). Il nous offre ici une ode spirituelle à la Vendée martyre.

Dans la presse

Lectures Françaises, n°787, novembre 2022

    Préfacé magnifiquement par le cardinal Robert Sarah, ancien préfet de la Congrégation pour le Culte divin et les Sacrements, qui nourrit une profonde gratitude pour les missionnaires vendéens qui partirent évangéliser l'Afrique noire dont il est issu, et postfacé tout aussi magistralement par Rémi Fontaine, bien connu pour avoir reçu de son père Louis son amour pour le scoutisme, ce livre du père Jean-Paul Argouarc'h vise à relancer la cause des 110 enfants martyrs et de leur curé, Monsieur l'abbé Voyneau, exterminés sauvagement aux Petits-Lucs par les Colonnes infernales lors de la Révolution à laquelle s'opposa la Vendée dans sa quasi-unanimité pour défendre sa foi, - cause abandonnée depuis le concile Vatican II, les postulateurs étant morts sans successeurs et sans que la nouvelle tendance de l'Église ne fît rien pour s'en préoccuper davantage, comme si tout cela devait être plongé dans l'oubli.
    Mais les fils charnels de la Vendée, aussi bien que ses fils spirituels, reliés entre eux un peu partout par l'étude non conformiste de l'Histoire et l'entretien de la mémoire - d'autant que certains sont des descendants directs des familles massacrées - peuvent-ils oublier ? Cela paraît impossible, si l'on en juge par cette résurrection qui s'opère mystérieusement, depuis la perte de l'Algérie, de la création du centre de Chiré à la réalisation du Puy-du-Fou, ou encore aux travaux de Reynald Secher et de Xavier Martin, qui prouvent, renversant la doxa de l'Éducation nationale et du conditionnement républicain, qu'il y eut bien non seulement génocide planifié, mais mémoricide organisé. Il y a encore soixante ans, qui connaissait l'histoire de la Vendée ? À part d'anciens historiens, vite marginalisés et étouffés, personne, tant la chape du silence a été maintenue officiellement pendant deux siècles dans les programmes scolaires. Et cela continue...
    Mais, aujourd'hui, tombe de la montagne la pierre qui fait vaciller le colosse aux pieds d'argile.
    Dans ce contexte d'une mémoire en marche, le livre du père Argouarc'h tiendra certainement une place majeure par son caractère exhaustif, car il cite, autour de ce point astral des Lucs, une foule de familles entières et de prêtres connus et inconnus dont le sang forme des rayons qui accroissent d'autant le martyrologe vendéen... et, par conséquent, notre espérance dans le renouveau de l'Église et de la France, puisque les martyrs sont source de grâces pour les générations qui prennent conscience de l'exemple qu'ils incarnent. Cependant, on peut aussi se demander si, depuis la Révolution et son laïcisme sanglant et surtout depuis la loi de séparation de l'Église et de l'État de 1905, concrétisée par le décret de 1920 contre « les faits de Loublande » au nom d'une « laïcité apaisée » qui pervertit la société et entérinée de plus par la nouvelle théologie et emportée par la politique mondialiste, rappelle les souffrances et les gloires du passé et mettent sur les autels, à contre-courant, des saints innocents comparables à ceux massacrés du temps d'Hérode. Surtout actuellement !
    Peut-être que la consécration, contre toute attente, de la Russie au Coeur Immaculé de Marie, le 25 mars dernier en ce jour de l'Annonciation où l'Ange a dit et montré que «rien n'est impossible à Dieu», permettra à la Vierge d'atténuer « la colère qui vient », excitée encore par le massacre de tant d'autres enfants martyrs - leurs frères - tués dans le sein de leur mère par les lois permissives. Mais je ne pense pas qu'il faille espérer une miséricorde divine pleine et entière sur ce monde révolté, tant qu'une réaffirmation de la Rédemption - dont la Messe Perpétuelle « dans son rite intouché » sera l'expression -, comme l'a demandé le Coeur de Jésus lui-même, n'aura pas été proclamée solennellement à la face de la Babel moderne des suppôts de Satan.
    À ce propos, merci au Père Argouarc'h d'avoir rappelé, au chapitre XXIX de son plaidoyer aussi énergique qu'émouvant, la vie et le message salvateur de Claire Ferchaud, « la petite Vendéenne des Rinfillières ». Les chapitres sont courts. Le style va droit au cœur et incite à prier. À lire et à méditer en implorant le Seigneur pour cette cause des enfants martyrs entre chaque dizaine de nos chapelets.
Claude Mouton-Raimbault

Una Voce, n° 338, octobre 2022

    Dès la couverture de cet ouvrage, due à un bénédictin de Sainte-Marie-de-La-Garde, fondation du Barroux, traitée sur un mode à la fois naïf et riche avec ses mères portant des enfants tout petits, ses soldats au regard méchant, son prêtre, la poitrine frappée du cœur rouge surmonté de la croix, et son ciel où le Christ et les anges portent aussi des enfants revêtus de blanc, nous sommes au cœur du sujet : le Père Jean-Paul Argouarc'h, breton par son père, mais vendéen par sa mère, aimerait voir béatifiés et canonisés les jeunes enfants massacrés, martyrisés au cours de la guerre de Vendée, notamment aux Lucs, terre sainte de la France.
    Dans la belle préface qu'il donne à ce livre, « vibrante rétrospective historique et religieuse » pour relancer la cause de béatification de ces victimes des colonnes infernales, le cardinal Robert Sarah ne manque pas de rappeler les propos de Soljenitsyne venu en Vendée, en septembre 1993, fustiger la lâcheté des pays occidentaux libertaires et mondialistes et annoncer leur déclin dû en grande partie « à la destruction de trois « murs porteurs » que sont la Vie, la Famille et la Tradition, c'est-à-dire l'enracinement dans la foi catholique et la civilisation qu'elle a engendrée ». « L'honneur de Dieu ne se discute pas », rappelle-t-il, et « les Vendéens ont donné l'exemple de la bravoure, celle du chevalier chrétien. » « Il y aura des saints parmi les enfants » assurait déjà saint Pie X.
    Le Père Argouarc'h nous apprend à regarder « le plus beau diocèse du monde ». Sans être un magistral plaidoyer historique, comme l'œuvre de Reynald Secher, son livre nous fait comme directement participer à la vie et aux réactions des Vendéens devant l'épreuve et devant les agissements des furieux décidés à tuer leur âme et leur foi.
    Non seulement, nous entrons dans le déroulement tragique des événements, mais nous faisons la connaissance des héros et des victimes des hordes révolutionnaires, et le Père Argouarc'h nous présente à des personnalités qu'il ne nous revient pas de canoniser, mais qu'il nous est permis de trouver bien édifiants et qui, après cette période tragique, ont poursuivi l'exemple catholique des Vendéens et se sont distingués comme des successeurs exemplaires. La liste est longue. Nous y trouvons Mgr Antoine-Marie Cazaux, évêque de Luçon, qui a demandé à Rome la béatification des 110 petits enfants des Lucs, qui ont été massacrés alors qu'ils n'avaient pas sept ans ; un très saint prêtre, le vénérable Louis-Marie Baudouin ; un saint oublié : l'abbé Pierre Monnereau (1787­1856) ; une belle âme sacerdotale : Mgr Casimir Deval, curé archiprêtre de La Roche-sur-Yon ; un grand prédicateur, Mgr Gabriel Martin (1873-1949) ; la Sainte Famille à la Ribastière ; la petite Vendéenne des Rinfillières Claire Ferchaud (1896-1972) qui pendant la Grande Guerre et sur la recommandation du Christ alla demander au président de la République d'orner le drapeau français du Cœur de Jésus... Démarche vaine ! Bref une théorie de belles âmes qui n'hésitaient pas à accomplir par amour ce que les circonstances souvent hostiles leur imposaient. Elles suivaient leur chemin vers la croix dont on entend si peu parler aujourd'hui. Il s'agit en effet de la Passion de la Vendée, ce qu'elle a souffert sur le chemin de croix imposé par la Révolution. ll s'agit aussi de l'amour passionné du Père Argouarc'h pour cette région de la France dont il nous offre les cartes, ainsi qu'un très précieux dossier contenant les références de toutes les victimes identifiées. Une véritable synthèse sur le martyrologe, avec la liste des petits enfants martyrisés aux Lucs le 28 février 1794.
    Dans sa postface, Rémi Fontaine, dont toute la vie fut marquée par le scoutisme, prolonge en quelque sorte le supplice de la Vendée en projetant l'image du martyre sur les chrétiens et catholiques aujourd'hui persécutés : « Si le martyre est une grâce de la Providence qu'il ne faut pas chercher, écrit-il, qui peut toucher même des enfants innocents par leur massacre impitoyable, cela ne veut pas dire qu'il faut se résigner au sort fait par exemple de nos jours à certains chrétiens d'Orient ni ne pas leur apporter notre soutien fraternel outre la prière, par l'action, l'aumône, la charité personnelle et la charité politique... Seul un amour surnaturel peut offrir la grâce du martyre avec l'aide de la communion des saints et de la Reine des martyrs au pied de la Croix. » L’histoire du christianisme reste liée à la persécution des chrétiens.
Jacques Dhaussy

978-2-37271-204-0
30 Produits

Fiche technique

Couverture
souple
Date de parution
mai 2022
Dimensions
16 x 24 cm
Pages
216 + cahier photos en coul. de 10 p.
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